Comment les princes de Condé ravagèrent le Gâtinais
Mon titre est ambitieux. En fait il s’agit, pour la généalogie, d’une étude au ras du sol, limitée dans l’espace à un village du Gâtinais et dans le temps aux années où les CONDÉ ont été présents et seigneurs de ce village, un siècle de 1560 à 1660.
Le cadre de vie
Laas, le village natal de ma grand’mère maternelle et de ses ancêtres, à moins de dix km au sud de Pithiviers, figure assez bien « la terre où coulent le lait et le miel. » Aux confins de la Beauce, le calcaire « de l’Orléanais » est couvert du limon de Beauce dans les terres blanches les plus fertiles, celles des grandes fermes du seigneur et de l’abbaye de la Cour-Dieu. Les redevances des fermiers sont en froment, du meilleur comme le spécifient les baux, et en avoine. Voilà pour les céréales, même si le paysan moyen se contente ailleurs de méteil, en mélangeant l’orge au froment pour un meilleur rendement.
Le village est groupé sur la portion du territoire qui dessine une espèce d’écharpe d’est en ouest, couverte d’argiles sableuses. Ainsi les maisons sont entourées des jardins, chènevières, vignes avec safran et quelques ruches pour les « mouches » qui assurent l’autarcie des habitants. Là, se trouve le « vignoble de Laas », suffisant pour une population de vignerons et de manouvriers.
Mais il n’y a pas de rivière, pas de prairies naturelles. Là, il y a un mystère car chaque famille a une vache au moins, c’est attesté par le recensement de 16751… et par le fumier. L’eau peut se faire rare quand il faut compter sur la pluie. Est-ce la raison des nombreuses mares ? Le calcaire est poreux, mais il y a suffisamment de marnes de toutes les couleurs à en juger par les noms des chantiers dits des terres blanches ou noires, pour retenir l’eau. L’eau des mares est sûrement polluée, pour ne pas dire nauséabonde quand on y rouit le chanvre, aussi les maisons sont-elles alimentées par des puits. Les forages ne sont pas très profonds, ce qui est, sans doute, préférable, car les récents forages plus profonds sont tombés sur des eaux ferrugineuses.
N’oublions pas la proximité de la forêt d’Orléans, refuge en temps de guerre. Je ne parle pas de la chasse, privilège des seigneurs, qui arrivent à se le disputer.
Le lieu de vie de mes ancêtres est-il ce pays idyllique que je décris et pourrai-je en retrouver l’histoire, non individuelle certes, mais celle du commun des habitants de Laas, les légatiens, comme ils aiment s’appeler maintenant ?
Les légatiens
Combien sont-ils ? J’ai parlé d’un recensement qui n’a rien d’officiel en 1675. Le notaire PINSON vient de s’installer, l’a-t-il fait de sa propre initiative pour connaître la situation de chaque feu, car il a eu soin de noter la composition du foyer avec enfants, parents (mère, frères), bétail. Les 7 valets, 4 servantes et le berger, les 9 charrues permettent de trouver, tout de suite, les laboureurs, qui ont aussi 5 ou 6 vaches, et les meuniers. Les chevaux ne sont pas comptés sauf un, signalé mais sans charrue ! Pourtant ils existent dans les inventaires avec les charrettes (d’ailleurs parmi les rares artisans, il y a un charron).
Au total 49 feux abritent 231 habitants plus le curé qui n’y figure pas, soit une moyenne de 4,71 habitant par feu, ce qui est, je crois, pris comme base sous Louis XIV pour évaluer la population. Vivant sur 660 ha, la densité de population est 35 hab/km2, plus importante que celle de la grande plaine de Beauce, au 17e siècle.
Repas de paysans par Louis Le Nain |
Il n’y a pas de communautés familiales comme c’est le cas au sud de la Loire. Les partages sont égaux entre enfants, sans héritier privilégié, ce qui donne des situations cocasses. En 1627, Claude PERCHERON n’aura pas le droit d’aller dans la cour de son frère Pierre, sauf droit d’égout et de réparation de son toit, et Pierre passera par la rue, pour aller au puits. On élève des cloisons, des murs. Deux générations plus tard, on continue à découper trois chambres entre quatre enfants, on n’ira pas ailleurs, sans doute par proximité des cultures, car on étudie les passages qui resteront pour aller au jardin, à la chènevière. Car la maison, souvent une seule chambre à feu où il y a une cheminée, avec grenier au-dessus, généralement couverte de chaume, parfois de tuiles, est entourée de ses « aisances et appartenances », cour, étable, grange et rarement une cave qui abrite le matériel le plus cher, les cuves contenant le vin clairet à vendre et la boëtte à boire. Si les légatiens avaient tout pour être heureux, des fléaux se sont abattus sur leur pays, comme les crises démographiques de 1662, 1694, 1709, sans remonter trop loin, bien connues des historiens, et d’autres qui se nomment Condé et les prussiens ! |
Le temps des Guerres de religion
Il faut dire que le village est mal placé sur la route d’est en ouest de Sens à Orléans. Au nord, la vallée de l’Essonne mène à Paris et au sud, on gagne Jargeau sur la Loire, en longeant la forêt d’Orléans. Laas possède un château fort, élevé sur une motte, entouré d’un fossé de 12 m de large. Deux tours, sans doute d’anciens colombiers, subsistaient, une, encore visible sur les vieilles cartes postales, a été démolie pour faciliter l’intense circulation dans le bourg !
Y avait-il des défenseurs? Sans doute, puisqu’il y a eu prise du château. Les seigneurs de Laas n’y résident pas, ce sont des parisiens parmi les plus grandes fortunes de France.
Jean PERDRIEL, sieur de Mézières, a épousé en 1553, Charlotte de SAINTS qui lui apporte en dot, les terres de Laas et d’Escrennes. Il appartient au milieu lettré et raffiné de la cour de François Ier, avec les poètes qui vont former la Pléiade. Son père, Pierre, financier fort riche qui habite le quartier des Blancs Manteaux, avait payé l’ISF de l’époque, c’est à dire une taxe sur sa vaisselle d’argent, mais il a eu le tort de prêter beaucoup d’argent au maréchal Jacques d’ALBON de SAINT-ANDRÉ et de le lui réclamer. Le grand seigneur machine un traquenard au fils, avec un gentilhomme de sa maison, SAINT-SERNIN, puis se moque de la prétention de Jean à obtenir réparation des quolibets et injures qu’on lui a lancés. « Un gentilhomme ne se bat pas avec un petit bourgeois.» Perdriel provoque quand même SAINT-SERNIN et le tue. Les deux parties sont perdantes : Perdriel qui est obligé de fuir, le maréchal qui le fait condamner à mort par contumace et obtient la confiscation des biens à son profit2, s’est fait un ennemi féroce et le paiera cher.
La seigneurie de Laas se trouve possession de SAINT-ANDRÉ en 1561, quand se forme l’association des anciens favoris du roi Henri II entre le duc François de GUISE, le connétable de MONTMORENCY et le maréchal de SAINT ANDRÉ. Le nom de triumvirat catholique leur est donné par les huguenots.
1562, l’année terrible
Je ne vais pas vous faire l’histoire des guerres de religion ! Les chefs changent de camp, on ne s’y retrouve pas, les sources d’époque étant partisanes. Je reste dans l’Orléanais au printemps 1562, au cours de la première guerre très meurtrière. Depuis le 2 avril, Louis Ier de CONDÉ est installé à Orléans qui devient une capitale des troupes protestantes, avec Théodore de BÈZE, violent polémiste3 imprimant sans relâche des libelles qui instillent le vrai et le faux. La guerre médiatique est commencée.
Mais Condé n’a ni troupes importantes, ni argent. Les seigneurs protestants du midi qui l’ont rallié, s’ennuient et s’en vont. Souvent avec quelques hommes, Condé doit les rattraper et les faire revenir … jusqu’au lendemain. Pour occuper les troupes qu’on ne peut payer, rien de tel qu’un bon sac à Beaugency, le 3 juillet : les troupes, vêtues de "drap", blanc comme leur âme, rejettent le culte austère prêché, comme à Genève par les ministres, pas de ripailles, pas de vin, pas de femmes !
Au cours de l’été 1562, « la Beauce avait deux armées pour lui aider à faire la moisson » dit Castelnau4. On imagine la misère des paysans ; les courriers envoyés de Pithiviers à la Reine racontent:
"Depuis que nous sommes arrivez en cedict lieu, la peste s'est échauffée de façon qu'il n'est jour qu'il n'en meure ung grand nombre de personnes et de gens de guerre et aultres." (3 octobre 1562)
Toutes les épidémies étaient qualifiées de peste. Il y a bien eu une « peste » en 1562 à Pithiviers et un peu partout. A Paris où le poète Jacques de LA TAILLE de Bondaroy en est mort au mois d’avril, âgé de vingt ans, ainsi que son frère Pascal âgé de treize ans, les estimations vont de 25000 à 68000 morts !
La tradition dit que l’armée de Condé établit son camp au lieu-dit « le camp » à Ascoux lors du siège du château de Laas en août 1562. De là, elle ravageait les environs, comme le prieuré Saint-Laurent de la Couture, situé à la limite des paroisses de Laas et de Mareau aux Bois : les moines qui le purent s’enfuirent, sans doute à Pithiviers, mais l’un d’eux, âgé de 80 ans, frère Agnan HUIST fut pris et reconnu comme prêtre et moine. On le dévêtit, on lui passa la corde au cou et il fut fouetté, trainé dans le village, jusqu’à défaillir, alors il fut assommé, son corps pendu à un arbre servit de cible aux traits d’arquebuse5.
S’il faut de l’argent, BÈZE part en mission en Allemagne, et en Angleterre chercher des fonds. Les négociations aboutissent au traité de Hampton Court du 20 septembre : Condé obtient des subsides en échange du Havre livré aux anglais.
« la reine d’Angleterre ferait transporter en France 6000 hommes, dont 3000 seraient mis dans Le Havre, pour le garder, au nom du roi de France, et pour en faire un asile assuré, où les fidèles sujets du roi très chrétien, bannis et chassés de leur pays pour cause religion, pouvaient se retirer ; que les trois autres mille seraient employés pour la garde et la défense de Rouen et de Dieppe…; que la reine d’Angleterre prêterait au prince de Condé 140 000 écus d’or, pour les frais de la guerre ; que le prince, de son côté céderait à la reine Le Havre, afin que les Anglais pussent librement y débarquer et s’y retirer, et que ces troupes seraient reçues comme troupes amies à Rouen et à Dieppe. »
Pour les troupes, COLIGNY d’Andelot est allé chercher des mercenaires en Allemagne et fait sa jonction, le 6 novembre avec Condé aux environs de Pithiviers, ville fortifiée, assiégée, qui se rend le 11.
La collégiale St Georges de Pithiviers était par ses dimensions, l’une des plus vastes églises de la région avec quatre absidioles et trois nefs gothiques dont une seule subsiste, côté sud. Elle subit le pillage de rigueur, vol des objets précieux, bancs, coffres, statues, brisés, papiers brûlés. Non reconstruite. Bzh-99 |
Onze prêtres sont massacrés, mais on laisse la vie aux soldats de l’autre camp, sous serment de ne pas reprendre les armes du côté royal : ce sont les mêmes mercenaires des deux côtés, au point qu’il leur faudra mettre des écharpes rouges ou blanches pour se distinguer au combat.
Le capitaine Silvestre, commandant les troupes royales, est quand même pendu.
Une troupe de plus de 10000 hommes ne se déplace pas dans nos campagnes sans dégâts,
"and with them, a marvellous number of rascals, women and bagage 6"
Aux alentours, tout brûle, la grange des Essarts, vidée de ses grains, la Neuville sur Essonne dont le prieuré n’a jamais été reconstruit. La plus belle ruine est celle de l’église Saint Lubin d’Yèvre-le-Châtel , mais elle n’est peut-être pas complètement due aux guerres, l’église était inachevée ; le culte y a été définitivement supprimé.
Il faut aller chercher les subsides anglais et Condé se dirige vers Paris, pillant, prenant des approvisionnements au passage. Les faubourgs de Paris atteints, seront dévastés avant que Condé se retourne vers la Normandie.
M. de Bassano, voyageur italien parcourant la région en 1606 n’a vu que « villages en ruines et fermes incendiées ».
Pourtant une brochure de Condé publiée en 1563 dit seulement « qu’il réduisit à l’obéissance du roi, la ville de Pithiviers,… se contentant de faire exécuter deux séditieux voleurs et brigands, …(agissant) comme celui qui ne cherche que le bien et le repos de tous les subjets du royaume, encore que, estant à Orléans, il eut reçu plusieurs notables outrages et injures de lad. ville7. » Les catholiques ne reprendront Pithiviers que quelques années plus tard. Burin de Werix 1569 Musée Condé |
La fin du maréchal de Saint-André
De leur côté, les troupes royales, depuis Paris, surveillent et suivent la marche de Condé, elles sont nombreuses, car, aidées d’espagnols, elles ont pu reconquérir la plupart des villes du royaume dont Rouen, où, le 17 novembre 1562, est blessé à mort, Antoine de Navarre8, lieutenant général du royaume (le roi est mineur), ce qui laisse une situation confuse. Condé apprenant la mort de son frère est incertain, il pourrait se contenter d’être le nouveau lieutenant général comme premier prince du sang. Il reprend sa marche.
Et voilà que réapparaît PERDRIEL devenu capitaine protestant. Les deux armées approchent de Dreux9 et il a été seigneur de Mézières en Drouais10 aux portes de la ville, sur l’Eure où les chevaux ont pu se reposer. Il propose de prendre Dreux par surprise grâce à des intelligences qu’il y a. La surprise tourne court.
Le 19 décembre, c’est une vraie bataille qui s’engage. Les troupes royales, derrière les triumvirs, ont plus de 25000 hommes, et sont deux fois plus nombreuses en infanterie et artillerie que les 12000 protestants derrière Coligny, Condé et de Bèze. La cavalerie protestante, très supérieure compte 1200 à 1400 chevaux en réserve, c’est elle qui conditionne le champ de bataille en plaine, choisi pour permettre les charges de cavalerie.
L’amiral Coligny et Condé chargent et enfoncent les lignes royales. S’ensuivent, avec la célébration du succès, les scènes de débandade des uns et de pillage des autres. Deuxième charge aussi victorieuse au point que la nouvelle en parvient dans la nuit, à Paris, qui s’inquiète. La Reine qui ne manque pas d’humour s’exclame : « Eh bien ! Nous dirons la messe en français ! » La journée d’hiver est froide et courte et Condé songe à l’endroit où passer la nuit. Survient la charge du duc de Guise qui change la victoire en désastre et capture Condé.
Le bilan est lourd : les chefs, le connétable de Montmorency blessé et Condé prisonniers, Gabriel de Montmorency, fils du connétable, et Saint-André morts, 7 à 8000 hommes hors de combat.
Saint-André, prisonnier, a été tué par Perdriel d’un coup de pistolet11. Tout le monde est d’accord sur ce fait, mais comment expliquer le meurtre incroyable d’un prisonnier, désarmé, de si haut rang12 ?
Le résultat est positif et conduit à la paix d’Amboise du 19 mars 1563. Critiquée par Théodore de Bèze, elle sera presque respectée pendant quatre ans, jusqu’au jour de la « surprise de Meaux » montée par Condé en 1667.
Gravures publiées à Genève par deux artistes lyonnais, Jacques Tortorel et Jean Perrissin, entre 1559 et 1570. BNF. |
A droite : L’entrevue de l’île aux Bœufs à Orléans en 1563, entre Catherine de Médicis et le prince de Condé. La reine se déplace en personne, pour négocier, comme elle l’a fait à Toury en juillet, à Rouen en novembre 62. |
Le village de Laas dont le faible château n’a pas résisté en août 1562, a perdu son seigneur, le maréchal de Saint André qui laisse une veuve, Marguerite de LUSTRAC et une fille, Catherine. La vie rocambolesque de la maréchale n’est pas mon propos13. Ce qui importe pour Laas qui se trouve inclus dans ses biens, est la donation qu’elle en fit à son amant, le prince de Condé, en 1563 !
Les guerres vont durer trente ans et les habitants en verront d’autres. Pithiviers est encore assiégé en 1588 par les deux Henri. Les années suivantes, avec la Ligue, furent peut-être les plus dures. Les Condé n’y sont plus, Louis Ier a été tué à Jarnac en 1569, Henri Ier son fils mort à Saint-Jean-d’Angély en 1588, Henri II, son fils posthume, est un enfant élevé dans la religion catholique.
Henri II de Condé demeure seigneur de Laas, malgré quelques ennuis relatifs au don royal fait au maréchal.
Le temps de la Fronde
Les Condé ne sont certainement jamais venus à Laas en temps de paix. Ils ont d’ailleurs dû vendre la seigneurie à SULLY auprès duquel ils étaient très endettés. Les Sully, le ministre et surtout sa seconde femme, Rachel de COCHEFILET, avaient de meilleures notions d’économie et leur passage s’est soldé par des achats14, des constructions, comme en témoigne la tourelle, aménagée, du château qui subsiste. Prudents, ils avaient même un canon qui n’a pas fait grand-chose quand revient la guerre.
En 1652 lorsque l’armée des Princes est enfermée à Etampes, la région connaît la terreur, la peste que l’on appelle « contagion » se déclare.
Il reste un témoignage terrible dans les registres paroissiaux de 1652. 62 sépultures pour 230 habitants, cette année là, quand il y en a une dizaine habituellement. Cinq morts sont originaires des environs, de Guignonville, Charmont, Mardié. Les décès les plus nombreux ont lieu en août et septembre. Evidemment on fait mieux ailleurs, à Guillerval, plus près d’Etampes, par exemple, 150 morts pour 300 habitants.
On peut penser que les déplacements des troupes dans la région ne sont pas étrangers à la propagation de l’épidémie. Laas pourrait être le centre du triangle des opérations au cours de la campagne de la fronde des Princes. Fin mars 1652, la cour est passée d’Orléans à Sully sur Loire. La Grande Mademoiselle s’est emparé d’Orléans. Louis II de Condé, le grand Condé auréolé de la victoire de Rocroi, négociant avec la Reine, avait quitté Paris pour la Guyenne, fin 1651, il est passé par Augerville-la Rivière quand un courrier le cherchait à Angerville en Beauce15, il a perdu Bordeaux, et au retour, il doit se déguiser, pour repasser la Loire en crue. Il rejoint les troupes de Tavannes et croit avoir gagné la bataille de Bleneau contre Turenne qui arrive de Bourgogne. Tous pensent à Paris, mais prévoyant la disette, car la récolte a été mauvaise, ils s’y rendent par Etampes, l’habituel grenier à blé et à fourrage, en raflant et pillant, au passage au sud d’Etampes, tout ce qu’on trouve.
La suite est connue, l’arrivée à Paris, le faubourg Saint Antoine et Mademoiselle qui dégage en faisant tirer le canon de la Bastille. La campagne a été plus brève que les guerres de religion et les destructions de monuments beaucoup moins importantes. Cette fois, s’en est fini des frondeurs qui sont exilés sur leurs terres. La paix intérieure est acquise.
Tableau de J.L. Gerôme 1878 |
Et Condé ? Après s’être enfui et avoir combattu aux côtés des espagnols, il a obtenu, en 1659, son pardon, de Louis XIV qui a besoin de lui et qui le recevra plus tard, en haut du grand escalier de Versailles. Condé est perclus de rhumatisme : |
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1 AD 45. 3E 17526 Minutes Pinson
2 Don royal du 2 octobre 1557. Il y a une complication dans les dates car PERDRIEL s’est remarié en 1558 avec Anne de ROUVROY de Saint-Simon, ce qui est impossible s’il était caché.
3 Il a fomenté la reprise des hostilités, en désaccord avec le « malheureux » décret de pacification signé par Condé en janvier 1562
4 Propos rapporté par le duc d’Aumale dans « Histoire des princes de Condé »
5 Jacques Charles in Bulletin de la société archéologique et historique de l’Orléanais 1962
6 Lettres de l’anglais Smith à Cecil, pour la reine Elizabeth, du 6 décembre.
7 Actes notariés (Couste) concernant la prise de Pithiviers dans le bulletin de la Société archéologique de l’Orléanais 1861
8 On ne put savoir s’il était mort catholique ou protestant, aux Andelys, certains disent dans les bras de Louise de La Beraudière, après avoir écouté les exhortations d’un prêtre et d’un ministre d’après « Histoire des princes de Condé.» Les femmes accompagnaient les troupes, Catherine de Médicis qui montait fort bien à cheval, était au siège de Rouen.
9 La Bataille de Dreux par le commandant de Coynart
10 Mézières est une seigneurie et fief dont les PERDRIEL rendent hommage depuis 1527. Elle a dû être confisquée avec les autres biens de PERDRIEL et SAINT-ANDRÉ y a été porté après sa mort. Son mausolée de marbre noir avec gisant de marbre blanc, a été détruit à la Révolution.
11 L.Romier, Jacques d’Albon, Paris 1909, p.380, cité dans Correspondance de Théodore de Beze.
12 On comprend que PERDRIEL ait eu ses raisons personnelles, mais on ne peut s’empêcher d’évoquer le meurtre de Poltrot de Méré, commis de sang froid sur le duc de Guise devant Orléans, le 25/02/1563. Poltrot a été condamné, qu’est devenu PERDRIEL dont on perd la trace. Il s’était remarié en 1558 avec anne de ROUVROY de SAINT-SIMON, qui se remarie en 1569.
13 Elle a été le sujet de romans dès le 17e siècle et d’études historiques. On les trouve numérisés sur Internet. Brisset : La maréchale de St André 1839
Clémént-Simon : La maréchale de St André et ses filles 1896
14 Signatures Cochefilet sur plusieurs actes notariés.
15 Mémoires de Tavannes. Une chambre et un valet à l’année étaient réservés au Prince par le propriétaire qui était son intendant.
Comment reconnaissait-on son prisonnier?